Saturday, May 15, 2010

L'escalier de la mort et petite déprime.

J’aurai dû patienter pour vous parler de cet escalier mais je ne peux plus résister. Dans la maison que j’occupe, il y a trois chambres. Deux d’entre elles sont situées au rez-de-chaussée et sont parfaitement normales. La 3e a quelques particularités, la première est qu’elle n’a pas de porte. Le 2e étage de la maison est principalement une petite mezzanine sur laquelle il y a cette chambre. Et pour se rendre à cette pièce, il faut emprunter…

L’ESCALIER DE LA MORT.

Ayant dormi dans la chambre au 2e étage, il est surprenant que je suis encore vivant pour écrire ces lignes. Bon, il est en bon état, mais il est franchement mal conçu. Il est étroit, les marches sont courtes et éloignées les unes des autres, n’importe qui mesurant plus de 5,5 pieds va se cogner la tête en grimpant les dernières marches et le bois a été verni avec un après qui transforme n’importe quelle chaussette en patin à glace.

Mais bon, j’ai adopté une stratégie qui permet une descente relativement sécuritaire, je descends sur les fesses.

Menu de ce soir :

- Entrée de salade mesclun avec canard confit et vinaigrette de framboise crémeuse
- Crème de brocoli et fromage de chèvre
- Plat principal, au choix: Brochette de poulet avec sauce bordelaise, Tilapia farci avec beurre blanc ou rôti de porc avec sauce pomme/poire
- Gâteau Élizabeth ( datte et noix de coco ).

La soirée s’annonçait chaotique, le service était à 6 heures au lieu de 7 heures comme nous avions été prévenus, nous avons 2 clients végétariens surprises ( heureusement que nous avions juste assez de tofu marinés pour les combler. ) et un couple de jeunes mariés qui sont venus testés les plats qui allait être servis à leur mariage en septembre prochain.

Mais étrangement, tout s’est bien passés. D’accord, nous n’avons fait que 60 clients mais avec les multiples surprises en début de soirée, nous avons tous les trois été surpris que ça roule aussi bien.

Après, François et moi sommes allés au débit de boissons locale ou nous avons eu une discussion pour le moins… déprimante.

François en a ras la casquette de la cuisine. Après cette saison à l’auberge, il compte faire un cours d’ambulancier. C’est un cuisinier qui a roulé sa bosse et donc, parle d’expérience en que la cuisine c’est chiant.

L’acte comme tel est agréable, bien sûr. C’est ce qui m’a amené dans ce métier et c’est qui lui a permit d’y rester. Mais les salaires sont bas, les horaires sont difficiles, la sécurité d’emploi chambranlante. Bref, pour vivre heureux comme cuisinier, il faut que cette passion pour le métier soit plus forte que tous les inconvénients réunis. Pour moi, en ce moment ça va mais peut-on ce bâtir une vie sociale, amoureuse et familiale autour de ce métier ? Il y a bien les emplois gouvernementaux offrant salaires compétitifs, horaires plus standardisées et sécurité d’emploi et de retraite mais comme ils sont situés dans des hôpitaux, des prisons ou des centres pour personnes âgées ou les coûts de nourriture sont coupés aux maximums, il faut faire le deuil des produits de luxe et exotiques et des plats recherchés pour y travailler.

Pour les années à venir, je crois que la cuisine peut m’apporter de belles expériences. Je peux aller sur les bateaux de croisières, les centres de skis, les grands hôtels, les stations balnéaires, etc…

Mais lorsque sera venu le temps de faire mon nid, pourrais-je trouver une place où passion et confort seront réunis ?

Bon, je rentre à Québec demain jusqu’à mardi soir mais attendez-vous à de l’action durant la semaine car Cap-aux-Pierres reçoit une convention de Scrabble et ces 350 participants.

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