Tuesday, June 29, 2010

Un Sandwich au Rosebeef.



Je crois que tout le monde sera d’accord avec moi sur un point : Un intense effort physique suivi d’un grand appétit transforme n’importe quel aliment ordinaire en délice.

La longue semaine que j’ai viens de vivre c’est terminé par un sandwich au rose beef. La viande était froide, le pain baguette était mou car chauffé trop longtemps au micro-onde et imbibé de sang, aucune moutarde, aucune laitue, aucune tomate.

Et il était délicieux.

Tellement délicieux…

Tout a commencé Mardi quand mon ami Marc-André à l’Îles-aux-Coudres en vélo…

On parle de 150 km de côtes, d’autoroutes et virages aveugles.

Marc-André n’a pas peur des défis d’endurance à vélo mais disons qu’il a regretté d’être venu à vélo.

J’étais très content de te voir Girafe mais malheureusement, tu créas inconsciemment de nombreux remous de ma vie sur l’Île qui aboutirent à mon déménagement.

La prudence m’interdit de vous dire pourquoi sur ce blog.

Mais je suis ravi du changement.

D’abord, ma nouvelle maison est plus belle. L’ancienne était un vilain cube de béton défraîchi déposé sur un lit de mauvaises herbes. La nouvelle est une ravissante construction de bois entouré d’arbres avec des buissons devant l’entrée.

Mon ancienne chambre était grande et en apparence plus belle, mais elle était impersonnelle car elle ressemblait un peu à une chambre d’hôtel. Ma nouvelle chambre est un ancien salon coupé en deux et j’ai eu le foyer. Il est condamné, mais ça ajoute un cachet. Et en plus, ma nouvelle chambre est beaucoup plus fenêtrée.

L’ancienne semblait plus grande de l’intérieur car le deuxième était une mezzanine. La nouvelle semble plus petite mais elle a beaucoup plus de rangement.

Finalement, je capte le Wifi ( une fois sur trois mais c’est assez pour poster un blog ), je suis plus proche du travail ( de 30 secondes environ ), je m’entends mieux avec mon nouveau collocataire et la douche ne coule pas.

Mais venons-en au sandwich.

Au moment où j’écris ces lignes, je viens de terminer deux soirées de cuisine particulièrement intense.

Au plus fort de la saison des fêtes au Michelangelo, nous servions 150 clients par avec 7 cuisiniers qualifiés. Durant ces deux derniers jours à Cap-aux-Pierres, nous avons servis 90 à 120 clients par soir avec 2 cuisiniers qualifiés et un plongeur transformé en cuistot.

Ratio cuisinier/clients au Michelangelo : 22
Ratio cuisinier/clients à Cap-aux-Pierres : 35

AVERTISSEMENT : Ce passage du blog contient des scènes fortements carnivore. Les végétariens lisant ce passage pourrait être choqués.

Alors à 11 heures ce soir, après le service, je me suis fait un sandwich au rosbif. J’ai pris des retailles de rosebeef froides mais encore saignantes, j’ai bourré un pain baguette avec un maximum de viande et je l’ai dévoré 8 énormes bouchées. Je ne coupai pas le pain avec mes dents, j’en arrachai de gros morcheux en tirant avec mon cou comme un lion savourant une gazelle.

Ce fut une orgie de bœuf, de moutarde, de sang et de bonheur.

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